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24 août 2025

L'agilité est morte

Je suis tombé récemment sur un post LinkedIn qui m’a mis une petite claque (dans le bon sens). Il s’ouvre sur cette phrase :
“L’agilité est morte. Tuée par ceux qui la vendent.”
👉 Lien vers le post original (attention prendre ma republication)

Et franchement, je n’aurais pas pu dire mieux.

Retour aux sources : c’était quoi l’agilité, à la base ?

En 2001, 17 développeurs se réunissent et pondent le Manifeste Agile. Une page. Quatre valeurs. Des principes simples, presque évidents.

  • Les individus et leurs interactions > les outils et les process

  • Un logiciel qui fonctionne > une doc exhaustive

  • La collaboration client > la négo contractuelle

  • S’adapter au changement > suivre un plan

Bref, une philosophie. Un appel à la souplesse, au bon sens, à l'humain.

2025 : ce qu’on en a fait

Aujourd’hui, l’agilité est devenue un marché à 50 milliards de dollars. Oui, milliards. Et comme souvent, plus il y a d’argent, plus on s’éloigne de l’essence.

On a transformé l’agilité en process rigide, en certifications hors de prix, en rituels imposés, en workflows outillés jusqu’à l’overdose.

Tu veux bosser en agile ? Commence par :

  • Une formation Scrum Master à 3000 €

  • Une certification SAFe niveau 2

  • Des outils Jira avec 47 workflows imbriqués

  • Des meetings obligatoires 12h/semaine

Mais à quel moment ça semble agile, ça ?

L’agilité a été industrialisée. Et stérilisée.

J'entends trop d’équipes se sentir écrasées sous la mécanique “agile” :

  • Planning Poker chronométré

  • Rituels figés (Daily, Sprint Planning, Retro…)

  • Tableaux de vélocité qui virent au flicage

  • Templates de user stories à remplir “comme il faut”

La forme a remplacé le fond.
On applique des frameworks comme des recettes toutes faites. Et on oublie l’essentiel : livrer de la valeur rapidement.

Et sur le terrain, ça donne quoi ?

Un exemple cité dans le post :
8 devs → 12h de réunions “agiles” par semaine.
Soit 28h restantes pour coder. Super productivité, non ?

J’ai vu la même chose : des entreprises qui investissent 50K€ en coaching agile pour finalement livrer moins vite, avec plus de friction, et des post-its de toutes les couleurs sur les murs.

Le vrai agile ? Il tient en 4 semaines

Et il ressemble à ça :

  • Semaine 1-2 : on développe une fonctionnalité concrète

  • Semaine 3 : on la montre à de vrais utilisateurs

  • Semaine 4 : on corrige, on améliore

  • Et on recommence.

Pas besoin d’un label SAFe ni d’un coach à 1200 €/jour.

Ce que j’en retiens pour mes projets digitaux

En tant que chef de projet (et entrepreneur), j’ai une responsabilité : ne pas tomber dans le piège du théâtre agile.

Oui, certains rituels ont leur utilité.
Oui, certains outils peuvent nous aider à y voir clair.

Mais le cœur du truc, c’est la livraison rapide, le retour utilisateur, l’itération concrète, et la valeur ajoutée visible.

L’agilité ne se vend pas. Elle se pratique.

Parlons

de

vos

projets

digitaux

et de

vos

enjeux

financiers

majeurs.

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